dimanche 31 juillet 2011

Le rejet de l'auto-édition

Je m’accroche. J'ai l'intention de défricher le terrain et voir s'il est possible d'être réellement distribué et diffusé. Pour l'instant, ce n'est pas gagné, non pas à cause de la qualité du livre qui n'est pas contesté mais parce-que le circuit du livre n’est pas encore prêt à accueillir les auto édités. 



Primo, l’ auto édité laisse planer l’idée que l’auteur s’auto édite car il a été refusé par les éditeurs, son ouvrage n’est donc à priori pas bon.

Secondo les enseignes et libraires ne veulent pas à avoir autant d’interlocuteur en ligne que de livre ! Cela deviendrait vite pour eux, un cauchemar. Là-dessus, ils n’ont pas tort.

Tercio, l’auto édité ne représente pas une entreprise solide. Les libraires craignent qu’il n’assume pas les retours et ne soit pas solvable. Les retours ? Ce sont les invendus que le libraire retourne contre remboursement. Un livre n'est pas placé en dépôt vente dans les boutiques. Les libraires achètent leur stock. Les pauvres !

Quarto, certains diffuseurs imposent des titres aux librairies, cela s’appelle des offices. Etouffés, ils ne peuvent s’ouvrir à d’autres maisons d’édition et encore moins aux auto édités. http://fr.wikipedia.org/wiki/Office_(librairie)

Quinto, le milieu de l’édition est solidaire. Ils se serrent les coudes pour éviter qu’un vers rentre dans la pomme. Imaginez qu’il soit possible de sortir de façon National un livre sans passer par un éditeur, cela tuerait le métier d’éditeur.

Je me demande si, pour contourner ce rejet, il ne serait pas plus simple, de se présenter sous le nom d’une maison d’édition fraîchement créée ? Idée à suivre…

2 commentaires:

  1. Ton expérience est intéressante.
    Pour avoir été libraire dans une autre vie et pour connaitre leurs problématiques ; les retours d'invendus sont justes essentiels pour plusieurs raison :
    - Les difficultés de concurrence font que les librairies n'ont pas de rentabilité et par conséquent de trésorerie pour assumer les invendus. Sans retour, plus de libraires indépendants.
    - En conséquence de quoi s'ils devaient assumer les invendus, ils ne prendraient que des livres ayant un succès certain et cela n'irait en faveur que des grosses productions et des grosses maisons d'édition.
    - Cette faculté de retour n'est aussi qu'une juste contrepartie de "l'office" dont tu parles et dont le libraire doit quand même assurer le paiement.
    Cela dit je suis d'accord avec toi pour qu'il y ait une place pour l'autoédition dans la librairie. Je pense que pour que cela marche, il faut qu'un diffuseur prenne le marché et offre aux auto-éditeurs un partenariat type.
    Il existe 2 diffuseurs principaux je crois : Hachette et la DIL

    RépondreSupprimer
  2. Tu dois avoir des tas de choses à nous raconter.....
    Avant de m'intéresser à ce secteur, je ne savais pas que l'univers des librairies était si sinistré.

    C'est bien triste, car c'est un bien noble métier. Les libraires aiment le papier, les mots, les livres et leurs auteurs. Ils aiment le savoir, l'histoire, le divertissement. Ils aiment transmettre et partager. Quant à nous, lecteurs, nous y trouvons souvent des pépites. Nous savons qu'une librairie cache souvent des trésors. Lequel ou laquelle d'entres nous n'éprouve pas du plaisir à y fouiner et à y flâner?
    Comme toujours, entrez dans une librairie, l'esprit rêveur mais, dorénavant, n'en sortez plus jamais les mains vides.

    RépondreSupprimer