mardi 20 mars 2012

Lundi dernier jour : Matinée professionnelle

Je mets beaucoup d’espoir dans cette matinée professionnelle, que j'ai bien préparée. 

J’ai fait un mailing auprès de 500 librairies et ai donné rendez-vous à des agents commerciaux multicartes « édition » rencontrés sur le net.
De plus je dois repasser sur plusieurs stands pour rencontrer des responsables éditoriaux et commerciaux que j’ai contactés par emails et qui ne seront là que ce matin.
Je suis gaie et confiante cette journée ne sera que positive.
Comme je n’ai pas le don d’ubiquité et que tout va se jouer au même moment, j’ai eu l’idée, en mon absence, de déposer sur ma table une petite boîte pour les cartes de visites et un mot d’absence.
Et me voilà courir de stands en stands.
Tous charmants, accueillantes et en admiration devant le défi que je relève mais aucun ne souhaitent y participer. 
Ils ne veulent pas soutenir ou intégrer une auto éditée, non seulement c'est compliqué techniquement pour leur structure d'intégrer une auto-éditée mais ce serait ouvrir la vanne à tous les auto-édités et pour eux à « l’anarchie ». J'ai insisté pour qu'ils fassent une exception, vue mon expérience dans la communication et le sujet prometteur. Pas d’exception. Je suis très déçue. 
De retour à mon poste, une seule carte a été glissée dans ma boîte : Une acheteuse de droits littéraire pour la Pologne et un contact pour le Liban! Sympa. Cela me fait plaisir mais je n’ai toujours pas ma diffusion en France.

Mes agents commerciaux et libraires attendus se seraient-ils présentés ? Aucune nouvelle. Je suis déçue. 
Le salon a été passé au peigne fin. J’ai multiplié les rencontres, des stands régionaux, internationaux, aux syndicats en passant par les librairies numériques et les distributeurs.
Je me suis présentée à tous les acteurs avec lesquels je suis en contact depuis le début de l’aventure. Je leur ai montré le livre dont je leur avais parlé, leur ai offert.
Bref, je ne vois pas ce que j’aurais pu faire de plus.
Le travail est sérieusement accompli. Je ne comprends pas ce qui cloche.
Une bonne journée de repos m’aidera à prendre du recul et à analyser la situation.
Côté public : ça va!
La couverture plaît, le thème plaît et les gens sont sympas.
19 exemplaires vendus entre 15H00 et 17H00 ! Un marathon. J’ai même eu une queue ! J’aurais dû la prendre en photo pour vous la montrer. Mais comment aurais-je pu, puisque j’étais en dédicace ;-) 

Conclusion :
- Je rembourse tout juste mon stand. J’ai eu chaud car ce n’était pas gagné. Je ferai mes comptes plus tard mais ce salon a dû me couter environ 400 € de faux frais, d'impressions, d'affiches, de flyers, de coursiers, et de livraisons (cartons de livres).

- Il faut être impérativement deux !
J’ai trop souvent laissé mon stand vide pour aller à mes rendez-vous. Peut-être ai-je raté quelqu’un qui aurait changé le cours des choses ?
J’avais prévu de me filmer en train de courir dans les couloirs du salon, de me photographier en train de dédicacer pour vous les montrer. Mais comment le faire quand on est seule ? Des lectrices en ont fait, peut-être en récupèrerais-je?

- Le stand collectif n’est définitivement pas pour moi.
Les éditions chèvre feuilles étoilés, mes voisins de gauche étaient particulièrement envahissants.
Les éditrices étaient sympas mais elles invitaient toutes leurs auteures à venir sur notre stand qui n'est pas extensible. 
Une vraie colonie de vacances, mal élevée, sale et bruyante. Les personnes s’étalaient au point de m’étouffer. J’avoue que j’ai pris sur moi lorsque certaines se sont installées dans mon espace vital pour y faire du camping et déjeuner (avec assiettes et couverts en plastique!!!!!) librement dans mon dos et face à mon public. C’était loin d’être glamour. J’avais honte. Hier l’odeur de frite d’une d’entre elles m’a été insupportable, je lui ai proposé de se mettre à côté de notre réserve où nous avons table et chaises à disposition pour ce genre de pique-nique. Elle n’a pas compris le message me répondant la bouche pleine. Beurk.
Franchement, les gens ne savent pas vivre surtout dans un salon où le livre se respecte. 

1 commentaire:

  1. Et bien, ça ne donne pas tellement envie d'y aller... Merci en tout cas de partager ainsi ton expérience.

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